Que ce soit un achat ou une location à longue durée, le choix d’un bien immobilier est un choix de taille. La décision finale doit donc être mûrement réfléchie. Pour aller au-delà de l’apparence et de la première impression, une contre-visite immobilière est indispensable. Dans cet article, nous vous expliquerons pourquoi ce serait une erreur de faire l’impasse sur la contre-visite et comment en tirer le meilleur profit.
Sommaire
Qu’est-ce qu’une contre-visite immobilière ?
Une contre-visite immobilière est simplement une deuxième visite où on passe le logement et ses environs sous peigne fin. Si elle n’est pas obligatoire, nous conseillons néanmoins fortement d’y recourir avant de signer l’acte de vente définitif devant le notaire. Généralement, cela se passe à la signature de la promesse de vente. Le propriétaire est dans son droit de le refuser mais rassurez-vous : quel serait son intérêt à part de réveiller des doutes dans les acquéreurs ? N’hésitez pas à vous entourer pour la contre-visite, un avis tiers est toujours pratique. Encore plus quand il s’agit d’un professionnel, d’un artisan ou d’un architecte par exemple.
Pourquoi faire une contre-visite immobilière ?
Le rôle principal de la contre-visite immobilière est de tout vérifier en détail. C’est votre dernière occasion avant de décider d’acheter ( ou même de louer) ou d’y renoncer. Cette fois-ci ne vous arrêtez donc pas au « feeling ». Bien sûr, vous devez vous sentir bien dans votre futur nid. Mais votre future maison ou appartement doit être également pratique, bien agencé, et surtout bien placé par rapport à vos différentes activités. De plus, vous devez rester dans votre budget, avec des éventuels travaux compris.
Pour vérifier les détails du logement
Le coup de cœur ne suffit pas, il faut aussi vérifier si les petits détails du bien vous convient. La qualité des fenêtres et des portes, les finitions, les installations électriques ou le chauffage sont autant de détails à examiner. Est-ce qu’il y a des travaux à faire ? Est-ce que le logement est habitable de suite ? Soyez attentif aux éventuels défauts que vous n’auriez pas remarqué la première fois.
Pour vérifier l’environnement du bien
En outre du bien en soi, le quartier est aussi important. Trainer un peu aux alentours du bien lors de la contre-visite n’est pas une perte de temps, au contraire même. Regardez bien l’ambiance, l’existence ou l’absence des commodités, des commerces du quartier, la distance des supermarchés. Nous vous conseillons également de faire le trajet jusqu’à votre lieu de travail, jusqu’à l’école des enfants. Vérifiez aussi la distance des arrêts de transport en commun… Ne vous contentez pas de voir vos besoins à l’instant T, projetez-vous dans l’avenir et voir vos éventuels besoins d’ici quelques années. Vous pouvez changer de travail, fonder une famille, est-ce que le quartier vous conviendrait-il toujours ? Renseignez-vous aussi sur les éventuelles constructions prévues. Cela serait dommage si votre vue dégagée serait gâchée par un nouvel immeuble. En revanche, vous pourriez découvrir des bonnes nouvelles aussi, comme des nouvelles lignes de transport en commun à l’avenir.
Pour bien estimer les travaux à prévoir par un professionnel
Le vendeur doit vous transmettre obligatoirement le diagnostique de performance énergétique du bien, et ce lors de la première visite. Si le bien est considéré comme passoire thermique, un audit énergétique est également obligatoire. Ce document vous donnera une première idée des travaux à faire et de leur prix. N’hésitez pas néanmoins à vous faire accompagné par un professionnel lors de la contre-visite. Il pourra également donner son avis sur la faisabilité des travaux et si les prix sont cohérents. Ces documents ayant une durée de validité assez long, les prix au moment de votre achat peuvent être différents. Si vous envisagez des transformations majeures dans le bien, identifier bien les murs porteurs et faites vérifier votre projet par un architecte ou un maître d’œuvre lors de la contre-visite.
Pour prendre une décision plus sereinement
Le fait d’avoir une seconde possibilité de voir le bien que vous envisagez acheter est rassurant de tout point de vue. Si vous pouvez être accompagné par un proche, c’est encore mieux, un avis extérieur est toujours utile. La personne peut vous rassurer dans votre choix mais également soulever des problèmes que vous n’aviez pas vu vous-même. Cela peut être aussi l’occasion de visiter le bien avec les enfants et avoir leurs ressentis. Vous achetez en solo ? Cela n’empêche pas de demander à un ami ou à un membre de famille de vous accompagner. Parfois le simple faite de croiser vos points de vue et de discuter peut dissiper vos doutes, quelle que soit votre décision à la fin, acheter ou pas.
Quand organiser la contre-visite immobilière ?
Le moment de la seconde visite est également crucial. À un autre moment de la journée et un autre jour que pour la première fois, vous pouvez avoir une autre image du bien. La luminosité peut être différente, vous pouvez voir l’ensoleillement des pièces et du balcon ou du jardin différemment. Si le bien se situe près d’une source de bruit (bars, écoles, autoroute etc.), c’est très important de vérifier le niveau sonore à différents moments. Cela permet également de vérifier les fenêtres et l’isolation phonique. S’il y a un extérieur, il serait dommage de ne pas pouvoir en profiter à votre guise car, par exemple, il y a un bar qui ferme tard sous votre balcon. La proximité de l’école peut être un atout si votre enfant peut le fréquenter, mais les bruits de la cour de récréation sont moins agréables quand vous êtes en télétravail.
Comment préparer la contre-visite ?
Prenez un cahier ou votre smartphone et listez toutes les questions qui vous viens à l’esprit par rapport au bien. N’oubliez pas de prendre cette liste avec vous et de le vérifier tout au long de la contre-visite. Préparez également des outils dont vous aurez besoin. Prenez un mètre, un sonomètre, et une lampe de poche qui est toujours pratique. Il existe aussi différentes applications sur votre téléphone qui peuvent vous être utiles, comme la boussole pour vérifier l’orientation du bien. Téléchargez-les si nécessaire en avance pour ne pas perdre du temps le jour J. Si vous vous faites accompager, que ce soit par un proche ou par des pros, assurez vous qu’ils sont bien disponibles et rappelez-les la veille du RDV.
Mieux négocier grâce à la contre-visite
Il y a une autre raison, non moins important, pour faire une contre visite : c’est de préparer vos arguments pour négocier le prix du bien. Tous les petits détails comptent, nous vous conseillons de tout noter pour les revoir après votre visite. Des installations à changer, des finitions manquantes, des pièces dans leur jus, des futures constructions aux alentours, tout cela peut devenir des bons arguments.
La contre-visite immobilière remplie donc tous ces rôles à la fois. Vous comprenez maintenant pourquoi elle est absolument indispensable, même si elle n’est pas obligatoire. Si vous avez un coup de cœur pour un bien, ne tardez tout de même pas à organiser la contre-visite. Vous avez maintenant toutes les clefs en main pour la préparer rapidement et éviter ainsi que le nid idéal passe sous votre nez ! Ou bien pire encore, signer l’achat d’un bien que n’est pas si idéal que ça…