Lors qu’on déménage dans un nouveau logement, souscrire à une assurance habitation est une étape incontournable. Qu’on souhaite passer par une agence ou souscrire en ligne, de nombreuses questions se posent. Nous allons tenter de répondre aux questions les plus souvent posées et y apporter des réponses claires.
Sommaire
L’assurance habitation locataire est-elle obligatoire ?
Oui, l’assurance habitation locataire est obligatoire même quand vous louez un logement. Le propriétaire vous demande un justificatif à la remise des clés, mais il est en droit de vous le réclamer à nouveau tous les ans ou au renouvellement de bail. Même une assurance habitation locataire minimale (incendie, dégâts de eaux,…) suffit.
Et si je n’ai pas d’assurance habitation locataire, que peut-il m’arriver ?
Dans cette situation, il existe deux cas de figures : dans le premier cas, le propriétaire est en droit de résilier votre bail. D’ailleurs, une clause résolutoire lui donnant ce droit peut figurer dans votre contrat de location. Dans le deuxième cas, le propriétaire souscrit une assurance habitation à votre place. Il inclut alors le montant de cette prime dans votre loyer en 12 échéances.
Combien coûte-t-elle ?
L’assurance habitation locataire, frais obligatoire comme l’assurance auto, est cependant moins coûteuse que cette dernière. Son montant est acquittable au mois ou à l’année : c’est vous qui définissez votre mode de règlement avec votre assureur la solution optimale pour votre budget.
Pour vous donner une fourchette de prix, l’assurance habitation locataire s’élève autour de 20 euros par mois contre 29 euros par mois pour une assurance habitation propriétaire. Elle peut coûter plus ou moins cher selon la compagnie d’assurance et les garanties du contrat. Il ne faut pas hésiter à utiliser les comparatifs pour trouver une assurance avec le meilleur rapport qualité-prix.
Sur quels critères est calculée l’assurance habitation locataire ?
Tout comme celle du propriétaire, l’assurance habitation locataire prend en compte :
- votre profil (salarié, indépendant, étudiant ou retraité)
- si vous avez déjà eu des dommages dans un précédent logement ou non
- votre mobilier (électroménager, meubles, informatique, matériel audio et vidéo)
- la situation géographique de votre location
- le type de bien (maison ou appartement)
- l’ensemble des franchises et des garanties pratiqué par la compagnie d’assurances.
Quelles garanties offre l’assurance habitation locataire ?
Tout d’abord, il faut préciser qu’il existe trois types de garanties : les basiques, les conforts et les premium. Dans les basiques, on trouve la responsabilité civile, la protection contre l’incendie, celle contre les dégâts des eaux. On vous propose aussi une couverture contre les attentats, les catastrophes naturelles et technologiques (pratiques si vous habitez dans une zone Seveso ou près d’une centrale nucléaire) ainsi qu’une défense pénale et une assistance. Cette dernière est très utile pour la mise en relation avec des professionnels en cas de panne électrique ou quand on est à la porte de chez soi.
Les garanties dites “confort” complètent le contrat d’assurance en apportant une certaine sécurité au quotidien. Pour quelques euros de plus, les assureurs vont vous proposer :
- une protection contre le vol (effraction de votre porte, remboursement des biens,..)
- le bris de glace (garantie très appréciable si les enfants jouent au football un peu trop près des fenêtres)
- et / ou une protection juridique.
Selon les compagnies d’assurances, d’autres options accessoires existent comme le remboursement du contenu de votre réfrigérateur, celui du mobilier neuf ou encore une assurance scolaire et le remplacement de vos papiers (carte d’identité, permis de conduire, carte bleue,…) en cas de vol. Pour ne pas faire de doublon ni tomber dans le superflu, il convient de faire le tri selon vos besoins. Par exemple, l’assurance scolaire est certainement déjà présente sur votre contrat de responsabilité civile. Ou encore votre congélateur conserve vos aliments 24 heures en cas de panne : donc assurer le contenu de celui-ci est-il vraiment nécessaire ?
Exemple : comment gérer un dégât des eaux de A à Z quand on est locataire ?
Prenons un exemple (très) concret afin de bien comprendre le cheminement de la situation :
Vous êtes locataire du 2ème étage d’un petit immeuble à Nantes, et vous aviez dû jouer de la serpillière car les joints situés sous votre lavabo ont lâché et occasionné une fuite importante. Après avoir coupé votre arrivée d’eau, fait venir le plombier pour la dépanner et prévenu vos voisins des étages inférieurs, que devez-vous faire par la suite ?
Dans un délai maximum de 5 jours, vous allez devoir contacter votre assureur et lui communiquer l’ensemble des dégâts suite à cette fuite dans votre salle de bains, chez vous et chez votre voisin, avec photos à l’appui. Vous devez aussi faire une description écrite de l’incident… Il est également indispensable de prévenir votre propriétaire par correction.
Votre assureur va analyser votre sinistre dans un délai d’un mois maximum. Il va vous adresser une proposition de remboursement qui tient compte de la franchise prévue dans votre contrat. A vous d’accepter la proposition.
En plus du remplacement de votre meuble de salle de bains, votre papier peint et le remboursement du dépannage du plombier, vous devez bénéficier du remboursement de la surconsommation d’eau car votre contrat d’assurance habitation locataire contient cette option.
Comme il ne s’agit pas de votre faute, votre propriétaire a tenu à partager les frais en réglant votre franchise. Par contre, si la locataire avait négligé l’entretien de ses sanitaires, la locataire du 2ème étage aurait été seule à supporter la dépense.
Voilà, vous êtes devenu incollable sur l’assurance habitation locataire et j’espère que cet article vous a démontré son importance mais aussi sa simplicité.